mardi 19 janvier 2016

Visite à Saint Nicolas-Du-Pelem

C'est donc lundi dernier que nous sommes allés dans le pays de Karen, visiter l'exploitation de Aurore Rasquin sur St Nicolas-Du-Pelem (à 20 min de Rostrenen et Guingamp).



Cette visite se situe dans le cadre d'un CCF. Pour celui-ci nous devrons analyser toute l'exploitation (main d'oeuvre, production végétale et animale, foncier, environnement, travail, analyse financière et économique et pour finir établir un projet chiffré sur 5 ans).


Cette exploitante est seule sur son exploitation, installée depuis 2011 et est actuellement maman d'un petit garçon âgé de 7 ans.

Aujourd'hui trois ateliers de productions sont présents : l'atelier lait qui comporte 30 vaches laitières de race Prim'Holstein. Un atelier volaille de chair de 1200 m². Un atelier culture avec 45 ha (maïs, blé, herbe) de surface et 30 ha accessibles autour de la stabulation réservé au pâturage. Les 15 derniers se situent à environ 1.5 km.




La totalité des terres est en fermage (ancien exploitant) à environ 130 euros/ha soit 5300 euros/ans.
L'assolement est simple : 16 ha de maïs, 7 ha de céréales et le reste en herbe.
Rotation : prairie, maïs , orge, dérobée (enrubannage d'herbe)
Le parcellaire est en générale de petites parcelles sableuse avec souvent de la pente et des rochers plats. La majorité des parcelles sont petites et bordées d'arbres mais cela plait à l'éleveuse et lui permet de sortir ses vaches lorsqu’il pleut et lorsqu’il y a du soleil



Les bâtiments sont âgés de 20 ans, cependant ces derniers sont très fonctionnels et en très bons états. Depuis son installation elle n'a pas modifié les bâtiments. Sa stabulation peut accueillir jusqu'à 35 places puisque cette dernière comporte des logettes paillées. Quant à sa salle de traite il s'agit d'une 2x4 sans décrochage automatique et avec lavage manuel.





A côté de cela il y a aussi : 2 silos de maïs, une fumière, une fosse à lisier pour les eaux usées de la salle de traite, une stabulation génisses et 2 bâtiments de stockages.









Le poulailler de 1200 m² est de type britanic, sur terre battue, il est paillé avec 30 tonnes de paille par an.
Celui-ci lui permet de sortir 6 lots de poulet de chair par ans.

















L'éleveuse délègue à l'ETA les récoltes, les épandages de fumiers (poulet et bovin) ainsi que lisier, mais également les semis de maïs, le labour et enfin les rounds. Pour le reste elle est propriétaire de son matériel et effectue elle-même les travaux des champs (remorque, 2 tracteurs, semoir à céréales et herbe, épandeur à engrais, faneuse, herse rotative, déchaumeur...).



Malgré son outil de travail et sa passion, Aurore nous a fait part qu'elle vendait son exploitation d'ici la fin de l'année 2016. Son "dégoût" de l'agriculture a prit le dessus du fait de la baisse des prix (290 euros/1000 L) et des coûts de production qui augmentent...(4 fois plus élevés depuis que ses grands parents ont arrêté leur métier d'exploitant).  L'éleveuse arrive à peine à se tirer un SMIC. D'ici la fin de l'année, elle aura 5 années d’installations et ne devra  donc pas rendre ses aides (JA) à l'installation. Au jour d'aujourd'hui elle a 3 repreneurs "le premier qui amènera les papiers sur la table sera l'acquéreur ou autrement le plus offrant". Ces derniers ne sont pas intéressés par l'atelier lait et mettraient en place un atelier bovin viande en maintenant l'atelier volaille.

L'agricultrice souhaite arrêter maintenant car à 35 ans, elle peut encore se former et se reconvertir.

Les professeurs ont voulu nous montrer ce type de ferme car nous seront peut-être amené à reprendre une exploitation dans ce contexte. Cela nous a fait réfléchir à ce que l'on ferait dans ce type de situation, quels ateliers continuerions nous et/ou quels ateliers de productions augmenterions-nous ?

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